Élie Eudor
C’est le nom attribué à l’ancienne rue de la Ferraille, rue qui rejoint le quai Gilbert. Cette dénomination semble avoir pour origine l’inscription « 1853 Élie Eudor » figurant sur un bâtiment tout proche. Croyant honorer une haute personnalité on a, en fait, rendu hommage à un simple artisan spécialisé dans le travail de la pierre. Élie Eudor a épousé Élisa Blainville le 7 octobre 1856, à Saint-Louis. Il devait être totalement illettré car seuls le curé et deux témoins ont signé son acte de mariage, document qui précise qu’il était de Saint-Paul. Dans les années 1850 cette ville comptait parmi ses habitants d’autres maçons ayant pour patronyme Eudor. L’acte de mariage indique aussi qu’Élie était le fils d’une certaine Pauline, déjà décédée en 1856 et dont le nom de famille n’est pas mentionné. Plusieurs indices concordants donnent à penser qu’il s’agissait d’anciens esclaves de l’abbé Davelu, le curé de Saint-Paul. Celui-ci, dans son testament rédigé en 1815, en dresse la liste. On y retrouve les deux prénoms, avec la même filiation. Élie était alors âgé de dix ans.
Davelu traitait ses esclaves comme s’ils étaient ses propres enfants. Dans son testament il demandait à être enterré sous la pierre où les cercueils des défunts sont déposés, pour les dernières prières, avant linhumation. Cette pierre porte, en relief, l’inscription « Elidor 1850« . Le 30 juin 1838 un esclave prénommé Élie a été affranchi et a pris le nom d’Elidor. ELIDOR pourrait être devenu EUDOR par jonction et transformation en U des lettres L et I.
Alexis MIRANVILLE – avec son aimable autorisation obtenue grâce à Bernard NOURIGAT qui m’a mise en contact avec l’auteur
Pour en savoir plus sur Elie EUCHER :
Merci à Jean BARRET/GENBOURBON de m’avoir permis de retrouver l’ancien site de la ville de St PAUL
Pour voir l’article d’Alexis MIRANVILLE paru dans L’archipel en décembre 2006 :
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