Le premier se nommait Julien DAILLIAU dit LA ROSE .
Il était né à La Suze-sur-Sarthe vers 1651, et était arrivé le 27 avril 1671 avec la flotte de BLANQUET de la HAYE, venant de Fort Dauphin.
Il était Premier Veneur du Roi et armurier.
Vers 1679, il épouse Domingue DES ROSAIRES, indienne. et ils eurent 5 enfants.
Devenu veuf en 1688, il épouse le 17 juin 1691 à Saint-Denis Louis FONSEQUE, veuve de François VINCENDO dit DISCRET, et ils eurent 4 enfants.
Il meurt à Saint-Denis, le 10 février 1712.
Voici la description faite à lépoque par Antoine BOUCHER dans son Mémoire pour servir à la connoissance particulière de chacun des habitans de Lisle de Bourbon
« Est du Mans, âgé de 80 ans veuf, il est de ces anciens de Madagascar. très bon arquebusier de sa profession, bon chrétien, extrêmement laborieux. Cest lui qui avait élevé un giroflier, jusquà la hauteur dun pied et demi, quin Hollandais arracha en partant de lIsle. Il est aussi celui, qui tout des premiers, a eu des oranges de la Chine, et de ces espèces de pois en forme de pistaches, qui furent laissés à lIsle, par Monsieur Hébert. Cet homme nest ni joueur, ni ivrogne, et na point de vices apparents ; mais ceux qui le connaissent à fond découvrent en lui une grande dissimilation, et même quelque chose de double renfermée sous un visage, et des manières dune grande douceur : et lon prétend, sans croire se méprendre, quil a trempé, en quelque chose à laffaire de M. Vauboulon. Il a eu dassez bonnes éducations, et élève très bien ses enfants auxquels il a insinué une forte inclination pour le travail, comme aussi beaucoup de dévotion ; ils sont 4 garçons, et un noir. Il cultive un espace considérable de terrain, mais non pas, à beaucoup près, tout ce quil possède, et y fait de très bonnes récoltes, sattachant directement à cela, sans se mettre beaucoup en peine délever des bestiaux, parce quils lui sont volés par de mauvais voisins . aussi na-t-il que 2 bufs, 6 cochons, et 5 chevaux. Cet homme est un grand ménager, et ne néglige rien, où il voit apparence de faire quelque profit. Il a aussi lavantage dêtre le mieux nippé de tout le quartier de Ste Suzanne et a dargent comptant, 4 à 500 écus. Il est obéissant, mais non par de ces obéissances aveugles qui donnent tête baissée dans tout ce qui est ordonné, car il sait se servir à propos du droit de représentation. Le lieu, où il réside, sappelle la Rivière de St Jean ; tout le terrain des environs de cette rivière, est le plus excellent du monde. Il ny a quà planter tout ce que lon veut, lon est bien sûr de cueillir abondamment. »
Le patronyme subira de nombreuses variations DAILLIAU ou DAILLEAU, DAILLOT, DALLIAUT, DALLOT pour devenir DALLEAU.
Un descendant connu dans le monde entier selon son papa : François DALS
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