GUEPES

Les larves de guêpes sont fortement appréciées des connaisseurs à Pâques.

Bien frites et bien salées, c’est un régal.

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Photos : Géraldine C. 

 

 

LES GUEPES

Les guêpes se divisent en deux genres, Vespa et Poliste. Le genre Vespa fait son nid dans la terre tandis que le Poliste suspend son nid aux branchages, dans des anfractuosités… Elles répandent la terreur, on ne sait trop pourquoi. Nombreuses à bourdonner surtout l’été, désemparées si elles s’empêtrent dans un rideau de voile à la recherche d’une fenêtre ouverte, elles ne cherchent pas plus que les abeilles à persécuter le genre humain. Il est assez difficile de les diriger vers la sortie. Il faut éviter les grands gestes, les cris, les imprécations superflues. Chez certaines personnes, juste le fait de se faire piquer par une guêpe, provoque des boutons, des rougeurs, des démangeaisons. Dans le jardin, tuer une guêpe, c’est assurer la présence de 100 mouches, et 1000 chenilles. Parmi les hyménoptères porte aiguillon, les guêpes sont les seules qui nourrissent exclusivement leurs larves de proies constituées par le corps d’autres insectes ou araignées.Quelle que soit la situation de leur nid, les guêpes le construisent toujours en une sorte de papier obtenu en triturant longuement avec de la salive des fibres de bois mort ou vermoulu. Le nid de guêpe est fait à base de bois, dont les fibres sont malaxées avec de la salive pour obtenir une pâte, qui, une fois séchée est mise en forme.Un guêpier ou « nid de guêpes » se compose d’une reine pondeuse et fondatrice, d’ouvrières stériles et de mâles qui rappellent les faux bourdons des abeilles.Au printemps une grosse guêpe bourrée d’œufs cherche un emplacement pour y fonder une famille. Elle a l’embarras du choix : un trou dans un arbre, un terrier abandonné, l’arrière de volets d’une maison…du moment qu’elle se sente à l’abri. La croyance populaire de l’île veut que si les guêpes construisent leurs nids dans les maisons, ce soit signe qu’un très mauvais temps se prépare. En quelques mots, il y aura cyclone.Dans ces gîtes de fortune, la mère construit quelques alvéoles, pond ses premiers œufs dont elle observe attentivement l’éclosion. La construction commence par une première cellule de papier mâché, de forme ronde, où se fait la ponte des œufs. Ainsi vont naître les ouvrières pionnières constructrices de cellules hexagonales propres à recevoir de nouveaux œufs. Le guêpier ainsi constitué, s’agrandit. Au bout d’une quinzaine de jours elle dispose enfin d’ouvrières qui la déchargeront de basses besognes. Elle pourra se consacrer uniquement à sa fonction de reproductrice. Les ouvrières chasseresses, non seulement fabriquent la pâte à papier et réduisent en bouillie toutes sortes de matières carnées, mais encore traquent sans arrêt les mouches et les chenilles.Un grand nid se compose de 7 à 8 mille cellules réparties sur plusieurs étages et chacune donne naissance en moyenne à trois générations de jeunes larves ne se nourrissant que de substances animales.A la fin de la saison, lorsque plusieurs essaims d’ouvrières ont passé par les cellules et que les mâles et femelles ont atteint leur plein développement, des symptômes de dissolution commencent à se manifester.Un entomologiste britannique écrivait ceci : « Quand l’évolution se fait longue, les ouvrières tirent une à une les larves des alvéoles et les arrachent de leur berceau. Les larves ainsi abandonnées ne tardent pas à être dévorées par les oiseaux et les insectes, tandis que si elles restaient dans le nid, elles mourraient lentement de faim. L’instinct des ouvrières les avertit que leur fin est proche et que bientôt il n’en restera plus une seule pour soigner les nourrissons. Les quelques survivants se réfugient dans une cachette où elles s’endorment pour les longs mois d’hiver et en sortent le printemps, reines et mères des futures colonies ».Les guêpes ont deux ennemis : un oiseau (passereau) et l’homme. Les peuplades primitives de la Réunion qui vivaient au fin fond des forêts vierges dénuées de gibier et d’oiseaux, se nourrissaient de larves ou des « z’andettes » (ver dans le bois pourri). Ainsi ils avaient les protéines nécessaires à leur survie. C’était donc la nourriture des esclaves « marrons » qui se réfugiaient dans les Hauts, Cirques, ou hauts plateaux…Cette habitude a perduré de nos jours chez les gens des hauts. C’est ainsi que le « nid de guêpes » c’est-à-dire des larves extraites des alvéoles, grillées ou sautées à la poêle reste un luxe apprécié des gourmets chez une certaine catégorie. D’autres trouveront repoussant. Des goûts et des couleurs, on n’en discute pas !!Mais attention, beaucoup de personnes auront des symptômes d’allergies après avoir mangé cette friture, donc Prudence !!! 

Chantal 

Sources :

Réunion humoristique

Veillées.

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