Le premier mai : le muguet

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Merci à Sylvie et Maxime pour ces brins de muguet

Nous sommes français, alors nous avons la même tradition, d’offrir un brin de muguet au premier mai. Tout au début, dans la nuit du 30 avril au 1er mai, les garçons recherchaient les jeunes filles bonnes à marier. Ils déposaient sur le seuil, sur leur fenêtre, un rameau ou une branche d’arbre : du lilas symbole de l’innocence et de la modestie, de l’aubépine en signe de grand respect et de promesse de fiançailles. Mais bien d’autres végétations aussi. L’origine du mot muguet vient sans doute d’une altération de « muscade », en référence au parfum. On dit que cette coutume est assez récente, et remonte au début du 20ème siècle, quand les couturiers ont commencé d’offrir du muguet à leurs clientes et cousettes. 

L’échange de brin de muguet porte-bonheur s’est généralisé au 19ème siècle. Et pourtant on dit que le roi Charles IX instaura déjà cette coutume en 1562. Cet échange de muguet rivalisera longtemps avec d’autres plantes, telles la verveine, l’aubépine. 

De nos jours, certains horticulteurs ont pu faire pousser le muguet de Métropole dans notre île. Sinon on utilisait une autre plante. Les encyclopédies disent qu’il n’y a qu’une espèce de muguet. Or, celui que nous avons ici, le réunionnais doit l’appeler à tord alors « muguet » ! On le trouve surtout dans les vieilles cours. Il vient en touffe, ont exactement les mêmes fleurs avec ses clochettes blanches délicatement ciselées, mais les feuilles sont des rubans étroits d’un vert foncé et une autre variété est bicolore. 

La fête du muguet, dans certaines régions de Métropole donnait lieu à des réjouissances (promenades collectives dans les bois à la recherche de cette fleur). 

L’histoire a ses avatars riches d’événements plus ou moins dignes d’attention. Le muguet poursuit sa carrière à travers les années. Il avait été offert à un roi de 10 ans, fils de Catherine de Médicis, il est censé porter bonheur. Le bonheur est souvent tapi dans le jardin. Si les clochettes vêtues de candeur n’ont pas le pouvoir de distribuer richesse et santé, elles témoignent qu’on vous aime, qu’on pense à vous, magnifique réconfort. 

Après tout, ne dit on pas : « le bonheur est dans le pré, cours y vite… »

Chantal 

Sources :

Veillées des chaumières 

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Merci à Denise pour ce bouquet

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