Mémoire de Quartier : La Pointe au Tampon

Situation géographique

La localité de la Pointe fait partie de la Commune du Tampon.

Elle est située à l’est vers Bérive…

– Nord, ligne des 600lpt-1.jpg

– Sud, ligne des 400

– Est, le Bras Jean Payet

– Ouest, la Rivière d’Abord

Superficie : 1,4 km²

Recensement de 1999 : 3 453 habitants

Histoire

Le nom de ce site « Pointe » est né de la configuration des deux ravines qui l’encadrent : le Bras de Jean Payet et la Rivière d’Abord qui trouvent leur point de jonction, en amont du Bassin Martin et du Bassin Plat. Pendant les fortes pluies cycloniques, la Rivière d’Abord se transforme en un torrent impétueux, charriant, terres, arbres, avant de se jeter en mer. Cette enclave du Tampon marque la partie basse de la commune et sa limite avec Saint-Pierre. La partie la plus haute de cette agglomération est située au niveau de la Croisée des 600, sur la route Hubert Delisle en direction de Bérive, Petit-Ile, Saint-Joseph… Sa base qui passe par la rue du Paille en Queue, constitue sa limite avec le village du Petit-Tampon. De part et d’autre de cette route, débouchent le chemin Auguste de Villèle et le Chemin de la Pointe, qui sont ses deux principales voies d’accès vers le centre ville. De ces lieux, à perte de vue, le regard plonge sur ses pentes verdoyantes, et sur le bleu infini de l’océan…

Plan de la Pointe et index des rues

Le quartier de la Pointe comprend au moins vingt-cinq venelles qui desservent cette section de la commune dont les noms suivent :

  • Rue des Abeilles,lapt2.jpg
  • Impasse des Alouettes,
  • Chemin des Bengalis,
  • Rue Léon Blum,
  • Chemin Cascade Pigeon,
  • Allée des Champacs,
  • Chemin de la Citerne,
  • Impasse du clos des Palombes,
  • Chemin Etablissement,
  • Impasse Loulou Fontaine,
  • Chemin Auguste de Villèle,
  • Chemin de la Pointe,
  • Impasse Merle,
  • Chemin Papangue,
  • Chemin Lucet Fontaine,
  • Rue Kervéguen,
  • Rue René Coty,
  • Rue du Château,
  • Rue Georges Avril,
  • Rue des Manguiers,
  • Impasse des Cailles,
  • Impasse des oiseaux Verts,
  • Impasse des Merles Blancs,
  • Impasse des Toulites,
  • Rue des Mainates…

De nos jours, ce quartier est fort apprécié pour son climat et de nombreuses résidences apparaissent de plus en plus, au fil des années.

Le site agreste des Le Coat de K/Veguen

Denis Marie Fidèle LE COAT DE KERVEGUEN, né le 23.7.1776 à Landerneàu (Finistère) décède le 14.1.1827 à St-Pierre. Il est le premier arrivant de ce patronyme à la Réunion, pendant la révolution vers 1797 :

  • aspirant de Marine (1799),
  • marchand (1802),
  • entrepreneur de boulangerie, (rct 1811)

Source : L.J Camille RICQUEBOURG

Son fils aîné le Comte Gabriel de Kervéguen né à Saint-Pierre le 10.3.1800 acheta dans les années 1830,  presque toutes les terres du Sud allant :

« Du battant des lames au sommet des montagnes »

Ses industries se situaient à la hauteur de la ligne des 400 à l’entrée sud-est de la ville du Tampon et s’étendaient de la rue Kervéguen jusqu’à celles des rues de l’Etablissement et du Château. Aux alentours de ce site de la Pointe (dit Terrain-Fleury), de vieux murs en ruines évoquent des activités ouvrières diverses et intenses.

Bâtiments, escaliers, et autres ouvrages sont les dernières traces de la fin d’une époque, celle du café de Moka. De nos jours, ces pans de murs en pierres de taille, rappellent aux promeneurs que si la marque du temps est omniprésente elle n’en demeure pas moins fragile.

A l’entrée du parcours de Santé au Bel Air, Terrain Fleury, les services communaux du Tampon ont mis en valeur lors des travaux de terrassement, cette muraille jadis enfouie sous une épaisse végétation.

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Bonne initiative aux archéologues qui ont sauvegardé ce site historique des Kervéguen.

Démantellement du domaine K/Véguen

pt52.pngAutrefois l’agglomération de la Pointe faisait partie de l’ensemble des terres allant de Bérive vers le Grand-Tampon, le Petit-Tampon, Terrain Fleury, la Plaine des Cafres…

Entre 1919-1924 ces grands domaines appartenant à la dynastie des K/Véguen furent démantelés et mis en vente.

Nombreuses furent les familles qui acquirent des lots plus ou moins importants dans ces différentes structures agraires, parfois très pentues et difficiles d’accès. Selon leurs moyens, ils achetèrent ces terres agricoles dont les surfaces se mesuraient en hectares allant de petites, moyennes et grandes exploitations. Etagées entre 400 mètres et 2.000 mètres d’altitude, ces pentes à demi couvertes de forêts : tamarins, palmistes, tan rouge, fougères arborescentes, grimpaient jusqu’au sommet le plus élevé de la Plaines des Cafres au Piton de la Grande-Montée, proche des sources découvertes par Paul Reilhac en 1836.

Depuis toujours, cette région fut appelée Tampon. L’origine la plus plausible de ce nom vient du mot malgache, Tampona : d’où l’on voit de loin. A cette époque ces hauts plateaux faisaient partie de la commune de Saint-Pierre.

Le dimanche le 17 mai 1925, le Tampon, fut érigé en commune.

Plusieurs familles de notables à La Pointe ont marqué leur passage dans diverses activités rurales et urbaines :

  • Avril,
  • Badré,
  • Baillif,
  • Barrabé,
  • Bénard,
  • Blard,
  • Dumesgnil,
  • Fontaine,
  • Fleury,
  • Hoarau,
  • Inard,
  • Lauret,
  • Lebon,
  • Mussard,
  • Ognard,
  • Paulin,
  • Payet,
  • Robert,
  • Roussel,
  • Técher,
  • Vallon-Hoarau,
  • Vitry…

Anne-Monique B.

One Response to “Mémoire de Quartier : La Pointe au Tampon”

  1. chris dit :

    Contente d’apprendre l’origine du nom de la ville du Tampon. Dommage que la ville n’ait pas gardé le mot malgache que je trouve bien plus élégant 🙂

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