Les écoles au Tampon dans les années 1950

Ecoles  privées 

C’était une époque lointaine où les jeunes enfants n’étaient pas scolarisés avant l’âge de 6 ans. Les parents les plus aisés les mettaient dans des écoles privées et payantes tenues par de braves filles, bien souvent célibataires. La plupart du temps elles faisaient travailler leurs petits élèves dans une pièce de la maison familiale aménagée à cet effet. Ces personnes dévouées inculquaient avec beaucoup de patience, à ces jeunes débutants, des rudiments d’écriture, de lecture, de calcul, début d’alphabétisation des futurs petits écoliers. 

Ecoles laïques du Tampon

C’était l’époque où les enseignants des écoles laïques distribuaient des cachets de quinacrine aux enfants contre le paludisme. Chaque classe  allait dans la cour, vers le  point d’eau et le maître distribuait à chacun l’amère pilule en s’assurant que  l’élève l’avait avalée. Inscrits, dès l’âge  de six ans, la plupart des enfants faisaient leur première rentrée à l’école laïque, dans le cours préparatoire. Le matin à huit heures, dès la 1ère sonnerie tous les élèves se mettaient en rang pour chanter  des refrains patriotiques, puis ils entraient dans leur classe qui partait  du C.P au C.M.2 et au Certificat d’Etude Populaire, qu’on appelait aussi classe de  fin d’études, elle était attribuée au plus de treize ans. Dans la classe enfantine l’enseignement commençait par l’inspection de la propreté des mains, ensuite le maître distribuait le livre classique de lecture le « Régimbeau », un par table et chaque élève lisait  à tour de rôle un paragraphe. L’ardoise et la craie servaient au débutant pour  l’apprentissage de l’écriture et du calcul. N’ayant que très peu de livres  les élèves des cours élémentaires apprenaient en chœur les leçons d’histoire,  de géographie, et en chantonnant les récitations ainsi que les tables de multiplication. Les écoliers écrivaient avec une plume à encre et ils  n’avaient que trois cahiers, un brouillon, un autre de devoirs journaliers et celui de devoirs mensuels, dont les notes étaient primordiales pour passer dans la classe supérieure, l’année suivante. L’entrée en 6ème se faisait, par le passage d’un examen, qui réunissait dans un centre scolaire de Saint-Pierre, tous les candidats (proposés) afin de subir les épreuves écrites du Petit Certificat. Les recalés, échouaient en classes de fin d’études où ils préparaient le Certificat d’Etude Populaire, ce qui les obligeait à être forts en dictées-questions, arithmétiques, calcul,  histoire et géographie. Diplômés ces élèves pouvaient intégrer la 5ème des Cours Complémentaires qui les menaient jusqu’en 3ème  pour la préparation du Brevet Elémentaire et du  B.E.P.C  pour  les  plus jeunes  d’entre  eux. 

C’est à ce niveau que s’arrêtait l’Enseignement Scolaire au Tampon.

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Autres écoles privées d’autrefois

  • L’Ecole Religieuse des Sœurs de Saint-Joseph de Cluny était située au Terrain-Fleury à  l’angle des  rues  Georges Avril et  Evariste de Parny.

  • L’Ecole Franco Chinoise se tenait  vis-à-vis dans la grande maison de bois et bardeaux. Ces bâtiments privés sont  toujours présents sur ce site.
  • Une Ecole Communale existait aussi à la Pointe en 1950.

Anne-Monique B.

One Response to “Les écoles au Tampon dans les années 1950”

  1. chantal dit :

    Il faut savoir, que Monique a été la première dans toute notre équipe s’occupant de l’histoire au sein du Conseil des Sages, à avoir écrit et publié ses mémoires de quartier. Merci Monique de nous avoir laissé celà, comme souvenir.Bravo. Les anciens se souviennent mais les jeunes doivent découvrir la mamière de vivre autrefois, sans électricité, sans eau, sans internet, sans voiture et avec tant de contraintes…
    Chantal

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