De la musique…

 

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De la musique avant toute chose, nous dit certains peuples, et tout le monde le clame bien haut : la musique adoucit les mœurs.  Il semblerait que la première flûte existante date d’au moins 60 000 ans ! Ce n’est qu’un os, certes, mais creusé intentionnellement et capable de produire une très jolie note réellement musicale si on souffle dans l’une des extrémités. 

« Un petit roseau m’a suffit
A faire chanter toute la forêt ».

nous disait Henri de Régnier. 

L’homme n’a jamais manqué d’imagination pour harmoniser les sons à sa guise et obtenir que tout dans la nature vibre à l’unisson de son âme et de son oreille. C’est un art réel, exigeant beaucoup de talents, que de savoir tirer des sons improvisés de tout ce qui n’est pas vraiment un instrument ! Savoir faire vibrer des feuilles, des fleurs, des écorces ou encore des noyaux, relève de la magie. En faisant ces tours musicaux, nos lointains ancêtres espéraient parler aux oiseaux, effrayer les esprits, éloigner l’orage, faire tomber la pluie et revenir le soleil. Ce fut longtemps l’objectif de ces génies instinctifs.

Ces musiciens en herbe, disons le, faisaient cette musique avec la nature, pour intéresser leurs descendants, et ainsi, leur faire profiter pleinement de l’oxygène des bosquets, tout en s’amusant.  La pierre, l’argile, l’os, la peau tendue, le bois, le cristal, le métal, se découvrirent ainsi sous l’impulsion du musicien, chacun à leur manière, doués de paroles.

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 Musicien anonyme à Sainte-Marie

La musique est le premier et le plus universel de tous les langages. Elle est aussi prière. Essentiellement. Sans ce désir primordial de louer la toute Puissance Divine, on peut affirmer que la musique ne serait pas aujourd’hui ce qu’elle est. [« Au moment où vous entendrez le son de la trompe, du chalumeau, de la cithare, de la sambuque, du psaltérion (clavecin) de la cornemuse et de toutes les sortes d’instruments, vous vous prosternerez… »] (Daniel III, 5, Ancien Testament). 

Oui, la louange passe bien souvent par la musique, les cantiques… Par exemple, à l’origine, alléluia, est la transcription latine de l’hébreu hallelou Yah qui signifie : « Louez Yahweh ». Cette expression qui terminait certains psaumes hébraïques, est en effet passée dans la  liturgie chrétienne, et bien souvent chanté.

Ainsi :

Le Seigneur est dans mon coeur
Et je chante de bonheur.
Le Seigneur est dans ma vie
Et mon âme en est ravie.
C’est le Dieu de ma jeunesse
Et je chante l’allégresse
C’est le Dieu d’amour
Et je chante toujoursAlléluia !
Alléluia ! A-llé-lu-ia ! 

La Bible dit aussi dans les Psaumes : Chantez à Yahvé un cantique nouveau, une louange à l’assemblée des fidèles. Qu’il loue son nom dans la danse, qu’ils jouent pour lui du tambourin et de la lyre, Alléluia !  Tous les instruments ont des origines étonnantes et merveilleuses. Le Dieu Pan, amoureux de la nymphe Syrinx, inventa pour elle l’humble flûte pastorale dont l’homme fit l’orgue « qui mêle aux cieux la terre » (Victor Hugo). 

 

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Le bobre – gravue ROUSSIN

Il est vrai que dans les villages d’Ethiopie ou d’Inde, la musique est souvent le premier mode d’expression. On ne sait pas forcément lire ou écrire, mais l’on sait  jouer de la flûte. Et c’est déjà beaucoup… 

C’est à l’extrême sommet des montagnes que Stradivarius, le célèbre luthier de Crémone, trouvait les meilleurs bois pour ses violons, toujours admirés, jamais égalés. Quoi que puisse en dire les Ecossais, la cornemuse est d’origine sumérienne et date de 3 000 avant J.C. La sonorité de la flûte est à ce point pure et parfaite qu’on la prétendit magique, et on craignait le joueur de flûte qui entraînait irrésistiblement ceux qui l’écoutaient. 

On dit que la harpe est née de l’oreille musicienne d’un chasseur sensible à la vibration sonore de son arc. Chaque musique est unique avec son histoire. Aucun ne doit surpasser les autres. Les instruments de musique sont les plus insolites selon les régions. Citons en passant : un beffroi à angklungs d’Indonésie, un orgue vertical, ou encore un balafon africain. 

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Davy SICARD au kayamb

On distinguait dans la musique locale de l’île Bourbon, le bobre (d’origine malgache), le cayamb (instrument d’origine africaine), le roulèr (d’origine réunionnaise), le pakhavaj (d’origine indienne), le valiha (d’origine malgache).Tous ces instruments réunis ou quelques uns, chantaient le maloya, le séga. Une musique est à deux temps et l’autre à trois temps. 

Chantal 

Sources : 
Veillées
La musique à la Réunion

Pour voir d’autres instruments de l’Ile de la Réunion :

http://www.run974.com/index.php?page=art&zone=instrument

 

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