Quand jai vu les photos dIgnace RIVIERE dans le salon de cette tante par alliance, je nai pu mempêcher de me poser des questions sur la vie de cet homme, engagé dans une guerre mondiale et après en avoir réchappé, menant encore des combats pour assurer sa vie et celle des autres. Grâce à la famille et aux historiens, jai essayé e reconstituer quelques moments de sa vie.
Joseph Ignace RIVIERE est né un 1ermars 1893 à 10 h du soir à Cilaos (île de La Réunion, alors Colonie). Il y termine sa vie après 97 ans de bons et loyaux services envers sa patrie et sa famille. Sa famille, cest aussi la population de Cilaos elle-même car son métier de « jardinier » fait de lui un familier.
Ignace fils de Donat Riviere et de Marie Joséphine GONTHIER fait partie de ces hommes qui crée le cirque. Lhistoire de Cilaos commence avec les Marrons qui sy installent dès le début du 18 e s. et lui donnent son nom : « le pays que lon ne quitte pas ». Le 19 e siècle voit larrivée des premiers habitants « légaux » tel que Figaro qui reçoit lIlet-à-Cordes pour avoir trahi les esclaves mutins de St-Leu en 1811. Puis on verra les Dalleau, Dijoux, Grondin, Lauret, Picard et autres sinstaller sur ces hauteurs escarpées et essayer de survivre avec la seule force de leurs bras et de leur mental.
Ignace dont la famille vit à Brûlé Marron va à lécole publique de Cilaos à pied chaque jour (20 minutes encourant comme un cabri). Il fait partie des 65 élèves de la classe unique de M. NICOAS qui essaie de rivaliser avec lécole des Surs. Il obtient son Certificat détudes à 11 ans et demi, ce qui est une performance pour lépoque car lanalphabétisme règne en maître sur cette île et particulièrement dans les coins reculés. « On était 23 élèves, jai été reçu deuxième. Les résultats ont été annoncés par télégraphe parce que lexamen était corrigé à Saint-Louis. » Mais ces parents-là sont différents car ils veulent que leur onze enfants aillent à lécole. Et quand on pense que lhabitat à cette époque était constitué de paillotes, on ne peut que tirer son chapeau.
La famille dIgnace est paysanne, mais à loccasion on se fait porteur des villégiaturistes qui montent se faire une santé aux thermes. Les familles riches de lîle Maurice y venaient en nombre non négligeable. Relisons la lettre dun abonné de Cilaos paru dans « La Patrie Créole » de 1910 : « Depuis une quinzaine dannées je fréquente la station thermale de Cilaos et cest toujours avec le même plaisir que je revois ces sites merveilleux, dont le seul spectacle suffit au relèvement physique et moral des malades Durant la dernière saison, et actuellement encore, toutes les maisons sont non seulement occupées, les hôtels comblés,mais les maisons de chaume elles-mêmes sont louées par des retardataires. »
Adolescent Ignace se souvient avoir vu la comète de Halley : « Cétait le soir et il faisait noir, mais cétait une lumière qui éclairait comme un phare la Terre. »
Il a 17 ans quand a lieu la « jacquerie » de Cilaos durant laquelle un groupe de paysans pauvres réclame la distribution gratuite des terres. Voici ce quécrit « La Patrie Créole » le samedi 27 août 1910 : « Les habitants sétaient insurgés lannée dernière et avaient mis le feu aux forêts dont ils avaient la prétention de semparer ; la faiblesse administrative leur a donné raison et aujourdhui ils se croient tout permis Ils préfèrent couper du bois quils vendent aux baigneurs et aux boutiquiers, et aussi et surtout des palmistes et à prendre des merles et des petits oiseaux quils viennent vendre, entre chien et loup, aux villégiaturistes à la tombée de la nuit. »
Mais il ny a pas que les feux de forêt de Cilaos qui font peur à certains. En Europe aussi couvent les feux de la guerre. Dans un article intitulé « Le péril allemand » du 17 février 1910 La Patrie Créole rapporte les mots de Maximilien Harden dans le « Zukruft » : « Que lAngleterre permette aux Allemends détablir leur hégémonie sur lEurope et il y aura la paix En 1920, lAllemagne aura 73 millions dhabitants, il nous faut de la place, sinon elle mobilisera ses forces contre vous, et cest à vos dépens, au prix dune longue et cruelle campagne quelle sagrandira. Vous avez le choix. »
Ignace a 21 ans quand la guerre de 14 éclate. La terrible nouvelle se propage en quelques heures dans toute lîle.
Cette guerre quon croyait éclair va séterniser. Les soldats vont tomber en grand nombre. Les premiers partis de Cilaos au début de la guerre meurent aux champs dhonneur. La commune a gravé leurs noms sur son monument aux morts : Henri Léon BENARD, 23 ans, Joseph Séraphin BOYER, 33 ans, Louis Eugène BOYER, 33 ans, Louis Guillaume RIVIERE, 22 ans pour lannée 1915.
Caserne de Perpignan inaugurée en 1913
Joseph Ignace est mobilisé en 1916 ainsi que son frère Pierre Mathurin plus jeune. Le médecin militaire les a jugés aptes aux missions qui leur seront confiées sous un climat différent et aux conditions précaires du combattant. La France a déjà perdu de nombreux soldats. La famille RIVIERE a le cur lourd de les voir partir. Quand reverra-t-elle ses fils ? Tristesse et amertume. Rapidement il est embarqué sur un transport de troupes, lEl Kantara. Il ne souffre pas du tout du mal de mer. Huit jours plus tard, il débarque à Diègo Suarez où il fait 3 mois de classe. Il rejoint ensuite Marseille, puis il est incorporé au 24ème Régiment dInfanterie à Perpignan. Là, il a la surprise de trouver un sergent-major, ancien camarade à lui de la Rivière-Saint-Louis. Il le reconnaît à peine tout dabord.
Il monte au front dans la région de Lunéville, près de Baccarat, à Bertuisson. Il fait beau, cétait en juin 17. Sa première mission fut de porter un pli dans un bureau à travers la tranchée Il a eu peur de se perdre. Le soir de son arrivée, dans la cagna avec les camarades nouvellement arrivés, ils se déshabillent pour dormir. A dix heures, alerte ! Le sergent veut les faire sortir sur le champ. « Attendez sergent on shabille ! » « Mais ils se croient chez eux ceux-là ! » Il a fallu shabiller en vitesse. Son premier contact avec lennemi reste présent dans son esprit : il a tiré devant lui comme tout le monde et il na rien vu. Un homme sest écroulé en face de lui. Est-ce lui qui a tiré ?
Quelques jours plus tard, dans un bois près duquel les troupes françaises sétaient repliées, un tireur isolé allemand abattait systématiquement les soldats français allant aux lieux daisance, installés dans le bois. Un lieutenant français repère alors le tireur caché en hauteur dans un tronc creux. Les Français tirent, Ignace comme les autres. Il voit lAllemand disparaître dans le tronc. « Il a longtemps gémi avant de mourir. »
Trois fois il montera au front. Une fois dans les Vosges et deux fois à Verdun. Cest là quune torpille explose près de lui. Des camarades sont blessés, dautres ont été tués. Lui na rien. « Cétait comme un cyclone, les arbres étaient brisés partout. On restait huit jours en première ligne puis on repartait quinze jours à larrière. A Verdun on était en réserve de la première ligne, dans des trous individuels. Javais trois copains : DELRUE de Paris, un Bordelais CABRIROUX et FONTAINE de la Rivière-Saint-Louis. Un jour on a vu une petite auto pas plus grande quune table avec un petit drapeau sur laile. Cétait le général PETAIN ;
A Verdun la cuisine était cuite très loin à larrière et il fallait la chercher à pied dans un poste très éloigné. Il fallait la nuit entière pour la corvée : il ny avait pas beaucoup de volontaires pour le faire. Au loin on apercevait le ravin de Douaumont. Cest à ce moment-là que jai été gazé. »
La guerre terminée, ils rentreront en 1920 par bateau comme ils y étaient allés. La Réunion laisse un homme sur dix sur la terre de France. Douze mille rentrent au pays. Pense-t-on aux parents ? Peut-on leur envoyer des nouvelles ? En reçoit-on ?
« Il était défendu de dire où on était. Un jour on avait acheté des cartes postales dans un village complètement ravagé et avec les amis on les avait écrites pour nos familles. Elles ont été confisquées. Les vues des régions de combat étaient interdites. La correspondance arrivait pourtant de la Réunion, les lettres en souffrance étaient affichées sur de grands panneaux, il y avait des colis aussi.
Le jour de larmistice, il était à LEMMES, près de Verdun. « La nouvelle a été subite. On a joué du clairon, les cloches ont sonné. Cétait le matin, on était surpris et après on a su que cétait vraiment lArmistice. Je suis resté à Lemmes jusquen janvier, puis à Marseille jusquen mars 1919. On était 6 000 soldats de la Réunion. On a embarqué sur le « Madonna ». Il y avait 2 000 hommes à bord mais ce nétait pas assez lourd. On avait mis du lest dans les cales. Cétait de la terre. Elle avait été prélevée dans un endroit où on avait enterré des Sénégalais morts de la grippe espagnole. »
On est arrivé le 31 mars 19. On avait mis 20 jours pour revenir. Jai pris le petit « train lontan » jusquà Saint-Louis, ensuite je suis monté à Cilaos en fauteuil. Les parents étaient en bas du village, au Brûlé des Marrons en haut de la dernière pente du chemin, la pente Crève-Cur. La chance avait été pour moi. 55 camarades de Cilaos ne sont pas revenus.
De ce temps, Ignace a gardé deux grands manteaux de drap, ses godillots et ses molletières qui lui serviront encore de nombreuses années. Très vite lépidémie transportée par la Madonna se répand à Cilaos. Cinq membres de la famille dIgnace meurent.
Ignace devient jardinier. Il cultive et vend de tout, le panier de légumes posé sur la tête. Il a toujours sur son dos son « bertel » où il peut mettre des chouchoux ou des fraises ramassées dans la forêt pour sa famille. Les 2000 habitants du début du siècle le connaissent car il passe régulièrement avec ses produits frais, son bazar en somme. Il a le contact facile. La guerre ne lui a pas fait perdre ses qualités dhumain. Il apprend à tout faire et marcher ne lui fait pas peur.
A travers ses pérégrinations, il découvre aux Mares une jeune fille de bonne famille pas plus riche que la sienne. Elle sappelle Marie Onésime ETHEVE, née le 16 juin 1903 et orpheline de père dès lâge de 10 ans. Elle a 21 ans et elle aura remarqué la belle moustache noire de son soupirant. Il pense quelle fera son bonheur. Au bout de six mois de fiançailles, Ignace épouse Onésime ETHEVE. « Pour une demande en mariage, on savait se débrouiller tout seul ! » En septembre 1924, ils sunissent devant Dieu et devant les hommes et se jurent fidélité. « La fête a commencé le samedi chez Onésime, la cérémonie a eu lieu le mardi. Le cortège était comme une colonne de soldats. Tout le monde est venu chez mon père et la fête a continué jusquau vendredi.Bien sûr quil fait encore frais la nuit et quand on se lève, il fait 10 degrés dehors. Mais les hommes en ont lhabitude en altitude : au contraire on se met plus vite au travail. Ils décident dhabiter au Bras Sec, dans une maison semblable à celle de leurs parents. Vont y naître avec une régularité astronomique les 11 enfants du couple.
La première Thérèse, le 30 juin 1925. Elle vit actuellement en France. Puis Joséphine le 14 juin 1927 : elle vit à Cilaos avec une autre sur, Catherine. Ce sont elles qui mont renseigné sur leurs père et mère et la vie de cette époque. François Ignace né le 27 février 1929 est décédé depuis. (Cette même année, le 11 novembre, a lieu linauguration du « Poilu de la Victoire, place de lHôtel de Ville à Saint-Pierre.) Ignace sy est-il rendu ou en a t-il entendu parler ? Cécile a 78 ans et vit aussi en France : elle est née le 16 décembre 1931. (1932 : un arrêté du gouverneur ouvre la circulation sur la route de Cilaos « aux risques et périls des utilisateurs ».) Gertrude Claire est née en 1934 mais est décédée depuis. Marthe, 74 ans, vit à Cilaos. Céline Clovicia en 37. Catherine que jai nommée plus haut est née en 1939. Les jumeaux Jean-Jacques et Joseph Jacob en novembre 42 et la onzième Marie Henriette en 1946.
Voilà une belle famille quil faut élever dans lamour et la fermeté aussi. La vie est dure mais elle sorganise. Joséphine raconte quelle nest allée que deux ans à lécole parce que sa mère a eu besoin delle après la naissance de Céline Clovicia et que la guerre de 39 arrivant, on ne trouve plus de papier pour écrire dessus. On vit encore plus en autarcie et on restreint les besoins. Tout le monde est mis à contribution pour assurer la survie, qui trait la vache pour son bon lait quon boit le matin ou quon mange avec le riz ou le maïs, qui plante les légumes ou désherbe le jardin, qui encore tresse un chapeau avec du chiendent ou du lys pour « parer » le soleil dété.
Joseph Ignace ne se lasse pas de piocher (on le verra pioche à la main à 90 ans), de « gratter » la terre et de planter. Il fait pousser, entre autres, salsifis, choux de Bruxelles, et artichauts. Il fait venir les semences « Vilmorin » par bateau, commandes quil passe deux ou trois mois à lavance. Il cultive aussi des navets, betteraves, des oignons « vétiver ». A cette époque tout ce quon produit est bio. Mais les dons dIgnace sont divers : vin de pêche, de prune, de fraise ou de coing nont plus de secret pour lui. Aurait-il appris ses recettes auprès de ses camarades du régiment ? Le temps passe. A St-Denis de la Réunion naît en 1924 un futur Premier ministre. Cilaos est depuis longtemps le pays du changement dair et laltitude est indiquée pour lutter contre le paludisme. Aussi le jeune Raymond BARRE et sa famille dans les années 30-40 montent dans le cirque en changement dair pour y jouir de la fraîcheur des températures et des vertus des sources thermales. Cest ainsi quIgnace aura loccasion de porter le jeune Raymond BARRE sur son dos et aussi de ravitailler sa famille en légumes en janvier-février, période des grandes vacances scolaires. Dailleurs une certaine amitié naît entre le vieux Poilu et le jeune collégien et une fois devenu Premier ministre[1] ou député, R. BARRE ne manquera pas de linviter lors de ses passages à la Réunion en 1978 et dans le cirque de Cilaos en 1985[2] : nul doute quils ont alors échangé plein de souvenirs. Moments inoubliables pour cet amoureux du contact quest Ignace. Raymond Barre interviewé par Jean-Michel Djian évoque son enfance dans « Mémoire vivante » : Mon île natale compte bon nombre de paysages magnifiques. Et on la parcourait à pied. On montait au Piton des Neiges, à 3200 mètres daltitude, on allait visiter le cirque de Mafate. Tout cela nous procurait des joies intenses[3].
Mais avant tout cela, noublions pas 39-45 : tout va manquer à la Réunion. Les gens feront la queue devant certains commerces pour avoir un bout de manioc ou de tissu. A Bras Sec, Ignace mettra tout en uvre pour subvenir aux besoins de sa famille. Quatre enfants naissent pendant la guerre et après. Il élèvera porcs et vaches, poules et canards pour donner un bout de viande à chacun une fois par semaine. Joséphine se souvient quil y avait « quarante porcs dans la porcherie ou dans la cour et quon en tuait un par mois pour nourrir la famille, les cousins et cousines. Cétait la fête ! »
A la Réunion, région tropicale il ne se passe pas trop dannées sans que les cyclones fichent un coup au moral et il nest pas rare quon ait à enterrer des victimes de ces phénomènes violents. « En 1948, sept personnes dune même famille en meurent au Bras Sec seulement, me confie Joséphine la fille de Joseph Ignace. Notre maison a été emportée en février 1962 par le cyclone Jenny, ajoute-t-elle. On a reconstruit en dur avec de solides moellons. » Ces cyclones laissent de nombreux morts dans leurs sillages.
Dans les années soixante, je vais découvrir Cilaos et son Petit Séminaire car mes parents my envoient. Jy passerai mon adolescence. Peut-être ai-je entraperçu Ignace lors de mes sorties, mais je ne men souviens plus. Cilaos attire, même si la route rocailleuse, étroite, avec dun côté la paroi rocheuse et fragile et de lautre le précipice qui donne sur le Bras de Cilaos fait frémir. Les « Zoreilles » à peine débarqués lempruntent comme le font Pierrette et Bernard NOURRIGAT en 1963. « Jétais alors enceinte de mon aîné, Thierry, et il nétait pas question une fois là-haut de redescendre le lendemain. On logeait au Grand Hotel pour quelques jours », me confie Pierrette qui fréquente assidûment les Archives depuis des années avec son mari. Des touristes, il a dû en voir passer, Ignace et sûrement quil leur a proposé les productions familiales que tout le monde était fier de ramener dans les Bas : raisins de la treille, chapeaux en paille de lis ou de vétiver. Ignace et sa famille ne manquent pas de ressources et de courage.
La vie sécoule tout doucement pour Joseph Ignace. De nombreux événements se sont succédé dans la vie de notre bonhomme. Ses enfants sont depuis longtemps adultes. Le Bon Dieu semble lavoir oublié. Lui ne se départit pas de sa bonhomie coutumière. Mauriciens[4], Européens ou Réunionnais, tout le monde aime à le rencontrer. Cest un vrai phénomène. Sa mise est toujours simple. Sa femme Marie Onésime qui a toujours été discrète partira une dizaine dannées avant lui. Son frère Pierre, Poilu comme lui, meurt en 1984, à près de 90 ans. Ses autres frères et surs, Andrée, Marie, Jeanne, Damien, Léon sont morts aussi.
Ignace ne partira pas avant que des élèves des écoles de Cilaos ne linterviewent sur son passé dancien combattant. Les enfants doivent apprendre, pas seulement dans les livres. Joséphine se souviendra que lun deux en eut un premier prix dhistoire. Alors la guerre ? «Plus jamais ça », aurait dit le vieil homme qui rend lâme le 11 avril 1990 à 97 ans.
Des fleurs décorent la tombe toute simple dIgnace, à Cilaos.
Aujourdhui, il ne reste plus un ancien combattant de la Grande guerre, mais leur vie faite de luttes et de dignité na-t-elle rien à nous apprendre ?
Christian FONTAINE ©
[1] Le Réunionnais Raymond BARRE est nommé Premier ministre le 25 août 1976.
[2] Henri AMOUROUX parle dIgnace RIVIERE dans « Monsieur BARRE » page 27 chez Robert Laffont (1986)
[3] Aujourdhui les Réunionnais sont fiers que Cilaos, Mafate et Salazie fassent partie du Patrimoine Mondial-UNESCO.
[4] Sur la photo , M. et Mme LENOIR, de lîle Maurice, en discussion avec notre vieux Poilu.
J’ai interrogé Ignace vers 1980 avec une classe du Collège Paul Hermann et nous avons remporté le 1er prix national du concours « Racontez-nous grand-mère, racontez-nous grand-père » ancêtre de la « Semaine bleue ». Ces entretiens ont pour fil rouge les souvenirs d’Ignace. Il ouvre et ferme le fascicule. De nombreuses citations du texte ci-dessus sont extraites de ce recueil collectif, travail de classe dont j’étais le professeur principal. Ce fut une belle aventure.
C. Landry