Louise Philippine-Amélie HOUPIART

BAPTÊME PRINCIER

Une jeune Créole de Bourbon vient d’être l’objet d’un insigne honneur de la part du Roi et de la Reine. Une dépêche émanant du cabinet du Roi annonce à M. Gustave HOUPIART que leurs Majestés daignent approuver que leurs soins augustes soient donnés à l’une de ses filles Mademoiselle Louise-Philippine-Amélie, baptisée à la Possession par notre respectable Préfet apostolique au nom du Roi et de la Reine des Français.
Leurs Majestés acceptent avec plaisir la qualité de parrain et de marraine de la jeune Amélie qu’elles suivront de leurs vœux et de leur intérêt. (Ce sont les termes de la dépêche.) Ses père et mère sont profondément reconnaissants d’un aussi touchant témoignage de bonté de leurs Majestés. Un riche souvenir destiné à la filleule du Roi et de la Reine accompagne la missive royale. Le signe Chrétien, une croix en diamants montée sur une plaque de saphir, servira un jour à la jeune Amélie à se faire reconnaitre de ses illustres répondant devant Dieu.
En accordant ainsi une aussi haute faveur à l’un des enfants du pays, leurs Majestés ont prouvé que leurs cœurs généreux étendent leurs bienfaits sur toutes les possessions françaises. L’intérêt que le Roi porte à cette belle Colonie, l’admirable piété de la Reine si cruellement éprouvée par de récentes douleurs, se manifeste de nouveau par la sanction de l’acte religieux accompli à Bourbon au nom de leurs Majestés par le digne abbé PONCELET. Ce vénérable Prélat est attendu très incessamment dans la Colonie.

La Feuille Hebdomadaire » de l’ile Bourbon » février 1844

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