Archive for the ‘botanique’ Category

La mangue Auguste

vendredi, janvier 13th, 2012

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Mangue Auguste (Lithographie ROUSSIN)

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F. DUPAVILLON – Le manguier à l’Ile Maurice

Bonne année 2011

vendredi, décembre 31st, 2010

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Meilleurs vœux pour la nouvelle année

Régine

Les chrysanthèmes

mardi, novembre 3rd, 2009

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Le curcuma

mardi, août 25th, 2009

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Le choca

jeudi, août 20th, 2009

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Des lianes si belles…

samedi, juin 6th, 2009

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Certains l’appellent communément dans l’île, griffe du Diable. Elle ressemble plus à la liane de Jade. Etudions celle-ci. Son nom scientifique Strongylodon Macrobotrys et fait partie des léguminosea.  C’est une plante grimpante aux troncs épais, tordus, en forme de corde. 

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Ses feuilles sont pennées, trifoliées. Ses fleurs sont remarquables en raison de leur couleur vert bleuâtre et de leurs grandes carènes pointues, recourbées vers le haut. Ces fleurs apparemment en forme de grappe, pendantes, atteignent parfois un mètre de long, composées de courtes pousses latérales semblables à des boutons qui portent respectivement entre 4 et 8 fleurs. Elle produit des gousses allongées, charnues. 

 

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Cette liane nous vient des Philippines, et c’est une plante appréciée en raison de la couleur inhabituelle de ses fleurs. S. Macrobotrys possède la couleur de fleurs la plus singulière parmi les vingt espèces environ du genre. Toutes les autres espèces ont des fleurs plus petites et insignifiantes de couleur orange, rose ou rouge.

Les grandes fleurs de S. Macrobotrys sont pollinisées par les chauves souris. Cette espèce ne fut découverte qu’en 1937 et cultivée en 1953 dans les jardins botaniques de Bogor et de Singapour.  Une autre plante grimpante de la famille des papilionacés, qui se distingue par ses grandes grappes de fleurs pendantes est Macuna Benettii (en anglais Flame of Irian) originaire de la Nouvelle Guinée. Les carènes des fleurs sont anormalement grandes et courbées vers le haut au sommet. Elles sont disposées en grandes inflorescences sur les extrémités des pousses et sont malheureusement souvent un peu caché par le feuillage. 

 

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Malgré cela, M. Benettii avec ses fleurs d’un rouge écarlate ardent fait partie des plantes grimpantes tropicales les plus attrayantes. 

Les 100 espèces du genre répandues dans toutes les régions tropicales, sont parfois cultivées en Asie et sud de l’Amérique du Nord comme légumes, grains et engrais verts. 

C’est un régal pour les yeux de voir une clôture recouverte de cette liane fleurie !!! 

Chantal 

Sources :

Guide des plantes tropicales

Encyclopédie

La liane des veuves

samedi, juin 6th, 2009

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Je vais tenter de vous décrire une « liane » que j’ai dans mon jardin : la liane pétrée ou couramment appelée « liane des veuves » ou « liane Saint-Jean » : petrea volubilis.

 

Cette liane est un arbuste tortillé persistant pouvant atteindre 10 mètres de haut. Ses feuilles sont d’un vert foncé et à pétioles courts.

Elle fleurit en nombreuses grappes minces pendantes de 7 à 30 cm de long, aux aisselles des feuilles supérieures, de couleur lilas, violet ou bleue.

 

Les fleurs sont à pédoncules courts. Le calice tubulaire avec 5 segments bleus ou lilas, lors de la floraison, font tout le charme de cette liane. Ce calice laisse place au milieu au développement des fleurs qui sont plus petites et d’une couleur un peu plus foncée que le calice. Elles sont insignifiantes, lobées par rapport aux calices couleur lilas qui se forment en grappes et qui fait tout le charme de cette liane touffue quand elle est en pleine floraison.

 

Cette véritable fleur a une courte durée de vie par rapport au calice lilas. Par terre, c’est un tapis d’étoiles mauves de toute beauté !!

Elle est connue surtout au Mexique au Panama ainsi que dans les îles des Indes Orientales. Mais elle est aussi prospère en zone méditerranéenne !!

 

Le nom scientifique du genre est dédié à R.J. Petre (1714-1743), un anglais amateur de plantes.

 

Chantal

 

Sources :

Guide des plantes tropicales

Mon jardin tropical    

Le philodendron

samedi, juin 6th, 2009

 

 

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C’est une plante bien connue de tous, car on l’apprécie en pot en Métropole. Mais chez nous quelle exubérance!!  

Il est originaire des forêts de l’Amérique centrale et du sud-ouest du Mexique. L’espèce appelée Monstera deliciosa est la plus communément rencontrée dans les jardins créoles de l’île. Cette plante qui est une liane, genre d’aracées, est dotée de lactifères et de fleurs unisexuées et aussi de vigoureuses branches lignifiées. Ses feuilles qui au fur et à mesure qu’elles grandissent, semblent se trouver percées de nombreux trous, et elles peuvent atteindre près de 100cm.

Plusieurs philodendrons sont cultivés en appartement, mais la plante désignée généralement sous ce nom croît merveilleusement bien dans notre île. Il en existe plus de 250 espèces dont 50 au moins de Monstera qui poussent à l’état sauvage en Amérique tropicale. Certaines peuvent grimper sur des arbres jusqu’à 20 mètres de hauteur.

A la Réunion, le philodendron produit des fruits comestibles. Il est souvent cultivé comme plante ornementale. Son fruit est dit: « fruit délicieux » ou le cérimon. Il affectionne particulièrement les climats chauds et humides et demande un ombrage pour pouvoir fructifier, sinon la plante ne sera que ornementale, et la longueur de son fruit peut atteindre 200mm. Cette variété Monstera deliciosa est l’espèce horticole la plus importante.

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Fruit délicieux -photo Chantal L.

A la Réunion les fruits mûrissent généralement pendant la saison chaude de décembre à avril et ne sont comestibles que lorsqu’ils sont parfaitement mûrs. A ce moment les formes d’écailles jaunissent et recouvrent le fruit. Elles se détachent de l’axe du fruit. Quand celui-ci n’est pas mûr, il contient des cristaux d’oxalate de calcium très irritants pour la gorge.

Sa saveur est un mélange de banane et d’ananas. La pulpe est consommée crue en gelée ou en marmelade, mais bien souvent dans d’autres pays tropicaux, semble-t-il, on en tire un jus utilisé pour les glaces alimentaires, les boissons et ce jus est utilisé aussi comme substance aromatique pour les mousseux.

Chantal

Le jardin créole

vendredi, mai 15th, 2009

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Il faut le reconnaître que les créoles réunionnais ont l’amour des fleurs. Le même amour à ce stade n’existe pas à la Martinique par exemple, pourtant créole aussi, mais le réunionnais a la main verte et cet amour de planter, entretenir. reste de générations en générations.

En un siècle d’histoire à peine les réunionnais ont surtout chercher à adapter leurs jardins aux violences de la nature : pluies tropicales, cyclones, vent.

En revanche il y a des modes influencées principalement par la Métropole. On trouve aussi des influences anglaises, comme les parterres bordés de petits galets ronds autour de la case. Il est vrai que Bourbon a été à une époque sous la domination anglaise. Mais il y a aussi une explication, tout simplement parce qu’il pleut beaucoup à la Réunion comme en Angleterre. Les parterres évitent de se salir les pieds avant d’entrer dans la maison. On sait bien que les parquets des demeures créoles sont encaustiqués, lustrés, au point de se voir dedans.

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Le jardin situé devant la maison diffère de celui qui est à l’arrière. Devant c’est la plupart du temps un fouillis végétal, mais très organisé. Ce fouillis est maîtrisé par une symétrie tracée de part et d’autre d’une allée centrale. Les plates bandes y sont bornées de tuiles quelquefois, qui avaient servi autrefois de lest pour les bateaux. Dans cet espace réduit, le réunionnais harmonisera telle plante, telle fleur, tel coloris avec pour l’ornement. Dans certains endroits il y mettra un ou deux cactus. Sont accrochées au mur qui donne sur la rue, des plaques de fanjans sur lesquelles poussent des orchidées rares. Au portail sera planté le songe des Caraïbes parce que la superstition veut qu’il est sensé repousser les mauvais sorts.

Le jardin arrière est surtout planté d’arbres fruitiers, des plantes potagères et des plantes médicinales.L’ayapana, la marjolaine, le romarin, la citronnelle, le combava, la verveine, la menthe et autres sont plantés à l’arrière. Toujours une superstition, le bois puant (ou bois pion) est considéré comme une plante bénéfique nous dit le botaniste Karl Télégone.

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Romarin

Malheureusement, de plus en plus, le jardin créole se rapproche de son homologue métropolitain. Les plantations sont pêle-mêle et se réduisent au profit de pelouses de crotons, de rosiers et ceux-ci se multiplient en boutures. Le réunionnais fera sans cesse des boutures de ses fleurs, et en échangera contre d’autres qu’ils n’ont pas. De nos jours, certains jardins prennent un autre aspect en plantant dans des pneus, une plante tel sagou, fougère ou autres.

Le jardin réunionnais, dit-on, est le reflet de la personnalité du propriétaire, mais aussi des modes de vie dominants.

De nos jours, la Réunion a tendance à acheter les herbes médicinales en pharmacie, et les fruits au supermarché, ainsi moins d’espace planté.

Prenons le temps de cultiver notre jardin tropical !!

Chantal

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Fruits du jardin

 

Le premier mai : le muguet

vendredi, mai 1st, 2009

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Merci à Sylvie et Maxime pour ces brins de muguet

Nous sommes français, alors nous avons la même tradition, d’offrir un brin de muguet au premier mai. Tout au début, dans la nuit du 30 avril au 1er mai, les garçons recherchaient les jeunes filles bonnes à marier. Ils déposaient sur le seuil, sur leur fenêtre, un rameau ou une branche d’arbre : du lilas symbole de l’innocence et de la modestie, de l’aubépine en signe de grand respect et de promesse de fiançailles. Mais bien d’autres végétations aussi. L’origine du mot muguet vient sans doute d’une altération de « muscade », en référence au parfum. On dit que cette coutume est assez récente, et remonte au début du 20ème siècle, quand les couturiers ont commencé d’offrir du muguet à leurs clientes et cousettes. 

L’échange de brin de muguet porte-bonheur s’est généralisé au 19ème siècle. Et pourtant on dit que le roi Charles IX instaura déjà cette coutume en 1562. Cet échange de muguet rivalisera longtemps avec d’autres plantes, telles la verveine, l’aubépine. 

De nos jours, certains horticulteurs ont pu faire pousser le muguet de Métropole dans notre île. Sinon on utilisait une autre plante. Les encyclopédies disent qu’il n’y a qu’une espèce de muguet. Or, celui que nous avons ici, le réunionnais doit l’appeler à tord alors « muguet » ! On le trouve surtout dans les vieilles cours. Il vient en touffe, ont exactement les mêmes fleurs avec ses clochettes blanches délicatement ciselées, mais les feuilles sont des rubans étroits d’un vert foncé et une autre variété est bicolore. 

La fête du muguet, dans certaines régions de Métropole donnait lieu à des réjouissances (promenades collectives dans les bois à la recherche de cette fleur). 

L’histoire a ses avatars riches d’événements plus ou moins dignes d’attention. Le muguet poursuit sa carrière à travers les années. Il avait été offert à un roi de 10 ans, fils de Catherine de Médicis, il est censé porter bonheur. Le bonheur est souvent tapi dans le jardin. Si les clochettes vêtues de candeur n’ont pas le pouvoir de distribuer richesse et santé, elles témoignent qu’on vous aime, qu’on pense à vous, magnifique réconfort. 

Après tout, ne dit on pas : « le bonheur est dans le pré, cours y vite… »

Chantal 

Sources :

Veillées des chaumières 

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Merci à Denise pour ce bouquet