Archive for the ‘Faune’ Category

Le tangue (tanrec)

vendredi, avril 10th, 2009

La chasse aux tangue est réglementée et se termine au plus tard le 15 avril de chaque année.

http://www.legifrance.gouv.fr/affichCode.do;jsessionid=365D500B79491617EF81850A66BDE946.tpdjo15v_3?idSectionTA=LEGISCTA000006168321&cidTexte=LEGITEXT000006071367&dateTexte=20000726

Ce petit animal sympathique, qui a régalé des générations, a failli disparaître et fait l’objet d’un plan de gestion cynégétique « petit gibier tangue » ayant « pour objectif d’améliorer les connaissances sur les prélèvements de tangues dans le but de maîtriser à terme les prélèvements en adéquation avec les objectifs de conservation des milieux (habitats) à la Réunion dans le département de la Réunion » mis en place pour 3 ans par arrête préféctoral le 20 octobre 2008.

http://www.reunion.pref.gouv.fr/intpref/raa/2008/octobre/arrete%202734.pdf

tang1.JPG

 Ce petit tangue futé était bien caché au milieu des fleurs d’une tombe au cimetière de Trois-Bassins

P’ti tang futé (petit tangue futé) est le « bison futé » de la Réunion, et informe les automobilistes sur la circulation.

LE TANGUE

Le tangue, lointain cousin du hérisson d’Europe, est plus gros et demeure un descendant direct du tanrec malgache, car son véritable nom est : tenrec ecaudatus. Les nègres l’appelaient « tangue ». La présence de cet animal dans notre île a été signalée par Flacourt en 1658, et il disait que les malgaches en étaient très friands.Il fait partie de la famille des carnassiers insectivores et fut importé par nos ancêtres originaires de la Grande Ile. On le retrouve un peu partout. A la différence du hérisson, il ne peut se mettre en boule quand il est attaqué, mais il se défend avec courage en dressant ses piquants. Lourdaud, il se dandine le long des sentes, dans les buissons, et on le trouve parfois sur les routes la nuit. De petite taille (ne dépasse pas 30 cm), c’est un animal essentiellement nocturne. Il a le museau très pointu et terminé par un groin mobile qui dépasse de beaucoup les dents. Il se nourrit d’insectes, mais aussi de limaces, de fruits et de racines.Ses poils, même s’ils sont très raides par endroits, ne peuvent se comparer aux piquants du hérisson. Quand arrive la saison où ils sortent de leur tanière (septembre octobre), vos planches de potager sont toutes retournées la nuit par cette espèce. Au jour naissant, il se retire dans un trou caché sous quelques roches, entre des racines d’arbres et souvent au milieu de broussailles.Longtemps menacé de disparition par un braconnage intensif, il prolifère aujourd’hui grâce aux arrêtés réglementant sa chasse. Celle-ci, je crois est permise en été durant deux mois. Il se chasse la nuit à l’aide de chiens accoutumés à le poursuivre. Leur odeur sauvage facilite la tâche du chien. Certaines personnes en sont friandes, au point d’aller le déguster dans des restaurants servant cette spécialité, d’autres se donneront rendez-vous à la Grande Chaloupe autour de ce plat quand se déroule la fête du tangue. D’autres ne le mangeront pas du tout et en éprouveront une certaine aversion. Tout est question de goût 

Chantal

Encyclopédie de la Réunion
Encyclopédie Roussin
Veillées des chaumières

A lire aussi :

http://www.lemangeur-ocha.com/fileadmin/images/sciences_humaines/L_Tib_re_le_repas_de_tangue.pdf

ENDORMI (CAMELEON)

jeudi, mars 26th, 2009

z15.JPG

Endormi ici, caméléon ailleurs …

z16.JPG

il n’a pas voulu venir de l’autre côté du grillage pour une belle photo.

 

Pour en savoir plus sur le caméléon, voici un article écrit  par mon amie et cousine par alliance, Chantal L., que je remercie pour sa contribution. 

 

Le caméléon sous toutes ses coutures

On se demande parfois, est-ce que le caméléon est un dragon ou un dinosaure ? Lorsqu’on l’observe, on peut se poser la question, pourtant il ne crache pas du feu !  Pourtant, sa « tête casquée », sa peau à écailles et sa crête dentelée sur le dos lui donnent l’apparence d’une bête mythique
A moins qu’il ne soit le descendant des dinosaures ! Comme tous les reptiles, le caméléon est forcément un lointain cousin de ces géants préhistoriques. Très lointains, faudrait-il ajouter, car ces petites bêtes d’aujourd’hui ne dépassent guère 70 cm de long. Il appartient à l’immense famille des reptiles : plus de 6000 espèces !comme les serpents, les crocodiles, les tortues et bien sûr les lézards, groupe dont fait partie le caméléon.
Si la plupart des lézards que l’on connaît perdent leur queue quand on la tire dessus, ce n’est pas le cas du caméléon (l’endormi). Au contraire sa queue, un attribut caractéristique est bien « solide ».
Souple, elle s’accroche aux branches et sert de cinquième patte au caméléon. Au repos, la queue s’enroule parfaitement sur elle-même.
Quant aux quatre membres du reptile, longs et grêles, ils se terminent par de petites griffes. Le bout des pattes ressemble à des moufles puisqu’il ne semble y avoir que deux « doigts ». En réalité il en a cinq. Trois réunis d’un côté deux de l’autre. Ceux-ci agissent comme une véritable pince, qui permet au caméléon de s’accrocher à la moindre brindille et de faire des « acrobaties »dans les arbres et les buissons.
Queue et « pattes à pinces » doivent sûrement leur perfection au milieu où évoluent les caméléons.

 

 

leon2.jpg

Photo Chantal L. – TAMPON 2005

 

 

Ces lézards arboricoles ont su à merveille développer leur technique de déplacement dans les arbres. Par contre au sol, leur démarche maladroite devient comique. Le caméléon ne rampe pas mais marche en levant haut ses maigres pattes.

Son corps est maigre également, il est aplati vu de face. Par contre de profil, le tronc semble plus large et haut en partie à cause de sa crête dentelée qui le surmonte généralement. Pour couronner le tout comme je vous le disais, la tête porte un « casque à pointe » plus ou moins grand selon les caméléons, surtout présent chez les mâles. D’après des spécialistes, ce casque servirait à la fois à recueillir la rosée du matin afin de réhydrater le corps et à réguler la température de celui-ci.

Sous le casque se trouvent deux yeux globuleux. En fait, ce sont surtout les paupières qui forment comme un volcan très en relief. Au milieu un trou s’ouvre sur un petit œil noir. Les deux yeux, indépendants permettent au caméléon de regarder devant et derrière en même temps !! Il louche donc naturellement !! Cette faculté le transforme en chasseur redoutable.

Ce lézard friand d’insectes peut les repérer au moindre mouvement et évaluer exactement la distance qui le sépare de sa proie. Bien accroché à sa branche, d’une détente extrême, il lance sa langue en avant comme un ressort. La langue du caméléon mesure la longueur de son corps. Repliée dans sa bouche, elle se déplie brusquement et atteint toujours sa cible. Enduite d’une salive visqueuse, la langue emprisonne l’insecte et revient dans sa bouche.

 

 

leon1.jpg 

Photo Chantal L. – TAMPON 2005

 

 

Plus qu’à sa curieuse langue, le caméléon doit sa célébrité à son extraordinaire faculté de changer de couleur. La plupart arborent en général une peau teintée de brun et de vert jaune. Mais elle peut devenir noire, bleu vert, voire rouge orangé !! Cet étonnant changement provient de sa composition. Ses nombreuses couches (épiderme, derme etc…) contiennent des cellules riches en pigments de teintes diverses.

Selon la lumière et l’action du système nerveux du caméléon, une teinte prendra le pas sur l’autre.

Contrairement à l’opinion couramment répandue, le caméléon ne change pas de couleur selon son milieu, certes il se camoufle parfaitement dans les arbres avec sa robe naturelle plutôt verte. Mais le changement de couleur est du à son état émotionnel ! Peur ou agressivité, modifient l’aspect de cet étonnant lézard. Ainsi, le caméléon devient noir ou bleu de colère.

Cet animal exclusivement solitaire réagit agressivement lorsqu’il en rencontre un autre. Lors de la période des amours, les mâles s’affrontent pour avoir les faveurs d’une femelle. Lorsque la femelle une fois fécondée se gonfle d’œufs, elle aussi le montre avec une robe sombre tachetée de points jaunes. Elle va alors creuser la terre pour y déposer ses dizaines d’œufs. Ceux-ci, selon la température du sol, mettront 4 à 10 mois pour éclore !!

L’étude scientifique de ces caméléons justifie qu’on en prélève dans la nature mais cela ne doit pas devenir un commerce destiné à contenter les personnes en mal d’exotisme.

 

Chantal

 

Sources :

Veillées des Chaumières

Encyclopédie Axis

 

 

 

leon3.jpg

Photo Chantal L. – TAMPON 2005

Les photos faites par Chantal au Tampon en 2005 montrent un endormi changeant de peau, on peut suivre l’évolution de cette opération au fil des photos.