Couleur femme !

 

Couleur femme !

 

Dans les contes, les nuits des princes du désert se remplissaient de brunes,

Celles des rois du grand nord, avaient des nattes d’or, dans le froid et les brumes,

De l’hexagone, les têtes sont épis de blé, robe d’avocat et rouquine,

Elles sont princesses de maisons obscures, ensoleillées, aux cœurs d’aubépines,

Elles font les regards éblouissants du jour dans la rue, dans l’entreprise, ses cousines.

 

 

Lilly, la servante est ébène comme le bois d’Afrique,

La blancheur de la maitresse de maison disparait dans l’esthétique,

Pour peu, suivant son humeur, elle pique un fard de brique,

Que le clair de lune ne puisse par sa lueur, apaiser la colérique,

Et pourtant, en un éclat de rire, le chocolat rejoint le lait en toute logique.

 

 

La vahiné avec son paréo joue au caméléon dans le Pacifique,

La voix des méditerranéennes bercent avec son timbre lyrique,

La créole des Antilles se reconnait à son madras en Atlantique,

Celle, des iles de l’océan indien, est plus chaude que les eaux de l’arctique,

Toutes ces figurines collantes vous invitent au voyage exotique.

 

 

Les Muses de l’éloquence jettent des vertes et des pas mûres,

Envers celles et ceux qui pensent être des étoiles pures,

Ainsi, la pervenche de Paris se dit violette et l’hôtesse en tailleur est azur,

Tout comme des postières jouent aux gazelles dans un désert peu sur,

Formidables, elles sont toutes auréolées de liberté pour le futur.

 

 

Marianne, ta caricature, en rouge, est le symbole fort de la République,

Que le peuple s’échange par des écrits épiques,

Que penses-tu de la blanche, de la mulâtresse, de la noire, de la maghrébine, apolitique ?

Qui, sous couleur postale, sèment ton effigie, porteuse de joies et de peines, avec un esprit pudique,

Le souhait partagé est qu’entre leurs mains de femmes «tu crées l’émotion d’écrire!» pour ton public.

 

Lehcim Niednorg.

 

Avec l’aimable autorisation de l’auteur

 

 

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